Michel Roggo photographe

Michel Roggo a deux passions : la nature, il fut conservateur adjoint au Musée d’Histoire Naturelle de Fribourg, mais aussi la photographie. Quoi de plus naturel que de développer alors une activité de photographe axée sur la nature. Oui mais sa spécialité, c’est l’eau douce.

J’ai découvert ses photos il y a près de 10 ans maintenant. En 2011, il a mis en place un projet : “The freshwater project” dont l’objectif est de photographier rivières, lacs, leur faune et flore de 30 destinations “nouvelles” (dans le sens où il ne s’y était jamais rendu auparavant).

Voici le site de l’artiste : http://www.roggo.ch/ 

Voici une présentation du freshwater project et de toutes ses destinations : http://www.roggo.ch/thefreshwaterproject/ 

Parmi quelques particularité de Michel Roggo, notons que ses nombreuses photos subaquatiques ont toujours été réalisées par immersion de l’appareil au bout d’une perche mais qu’il n’a jamais plongé.

Ses photos sont de vraies bijoux de technique mais aussi d’aide à la compréhension de la biologie des poissons. : ses photos en période de reproduction des espèces notamment.

Voici en aperçu deux photos de Roggo pour vous donner l’eau à la bouche…

La Loue, suite des investigations

Il y a quelques temps, je vous avais fait part d’une importante mortalité chronique de poissons dans la rivière Loue, en Franche-comté. Une étude est menée, notamment par l’université de Franche-Comté.

(pour relire l’article : c’est ici )

Il y a quelques jours, afin de faire un état des lieux de la rivière, des pêches électriques ont été réalisées. Des pêches exceptionnelles par les moyens mis en œuvre pour que le résultat puisse être significatif (beaucoup de matériel et une soixantaine d’humains !). France 3 Franche-Comté  a réalisé un petit reportage qui vous donnera un aperçu du déroulement et des objectifs de ces pêches. Les personnes interviewées ne sont pas nommées mais il s’agit d’un président du monde de la pêche puis de François De Giorgi de l’université de France-Comté (et un de mes mentors!), de Christian Rossignon, chargé d’étude de la fédération de pêche 25 et d’Alexandre Cheval, garde pêche de la fédération de pêche, en charge notamment de la vallée de la Loue.

Ces pêches s’inscrivent dans un programme très ambitieux, un travail pluridisciplinaire pour déterminer encore plus précisément les causes du mauvais état de la Loue et ainsi trouver de réelles solutions. La fédération de pêche est un des principaux coordinateurs de la partie “pêche” dans la Loue… Et son ressenti, juste après ces premières pêches, laisse présager des résultats encore plus mauvais que ce qu’ils pouvaient imaginer…

Merci à France 3 pour la réalisation et le partage de ce  petit film ( Stéphanie Bourgeot et Florence Petit) .

Et voici le blog de la vallée de la Loue (France 3) http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/

Agrion élégant

Petit zoom sur une libellule aujourd’hui. Du moins, une « demoiselle ». En effet, le terme de libellule est en général employé au sens large pour désigner les odonates, qui regroupent deux sous-ordres: les demoiselles (Zygoptera) et les libellules au sens strict (Anisoptera).

L’agrion élégant (Ischnura elegans) est certainement une des demoiselles les plus communes que l’on puisse rencontrer.

Elle mesure environ 3 cm de long, a l’abdomen noir/bronze et le reste du corps bleu pour les mâles et bleu ou vert pour les femelles.

Le terme d’Agrion désigne une multitude de demoiselles, le deuxième nom, parfois très poétique permet d’affiner l’espèce. Voici des exemples :

• Agrion blanchâtre - Platycnemis latipes
• Agrion élégant - Ischnura elegans
• Agrion jouvencelle - Coenagrion puella
• Agrion de Gené - Ischnura genei
• Agrion gracieux - Coenagrion pulchellum
• Agrion à larges pattes - Platycnemis pennipes
• Agrion à longs cercoïdes - Erythromma lindenii
• Agrion de Mercure - Coenagrion mercuriale
• Agrion mignon - Coenagrion scitulum
• Agrion nain - Ischnura pumilio
• Agrion porte-coupe - Enallagma cyathigerum
• Agrion de Vanver Linden - Erythromma lindenii

Une des particularités de l’agrion est aussi dans sa manière de s’accoupler “en tandem”. L’association du mâle et de la femelle est alors tout aussi poétique que leur nom (crédit photo Fabien Virey)

Les larves des odonates sont adaptées à la vie aquatique et muent plusieurs fois. Le nombre de mues et la durée de la vie larvaire varient d’une espèce à l’autre. Pour l’agrion élégant, 12 mues ont lieu au cours d’une vie aquatique qui dure entre 2 mois et 1 an.

Son ultime transformation (émergence) va lui permettra d’accéder à une vie aérienne et se reproduire

crédit photo http://www.libellulesmaizieres.fr

La politique de l'eau en France

Voici un petit film bien intéressant de 8 minutes, réalisé par l’ONEMA ( L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) dans le cadre du 6ème forum mondial de l’eau. Il retrace toute l’histoire de la politique de l’eau en France, les grandes lois, la mise en place des suivis.

Depuis les années 1960 la question de la redistribution de l’eau est organisée au niveau de l’état et c’est seulement depuis la fin des années 1990 que la question environnementale s’impose à tout les pays de la zone EU.

Le film retrace chronologiquement les grandes étapes de cette évolution.

Onema FR from Antoine Vivet - Longue-vue.com on Vimeo.

Lucane cerf-volant

Rien à voir avec de l’hydrobiologie mais encore une fois, voici un petit animal protégé et bien utile à nos écosystèmes : Le lucane cerf-volant.

Ayant habité en ville ces dernières années, il ne m’avait pas été donné d’en voir depuis bien longtemps ! Et il y a quelques jours j’ai entendu ce spécimen virevolter sur ma terrasse.

Il s’agit d’un mâle, très reconnaissable à ces deux “cornes”.

J’ai alors appris l’existence d’un inventaire participatif créé par l’OPIE (Office pour les insectes et leur environnement). A vous de faire part de vos observations pour permettre de connaître la taille des populations actuelles de lucane.

L’inventaire est ici

Le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) est un coléoptère d’Europe qui se nourrit de bois mort et en particulier de chênes. Il est en forte de régression du fait de l’utilisation de produit de traitement du bois et en raison du “nettoyage” des forêts, ne laissant pas les arbres morts sur place. Seule la larve se nourrit de bois (durant environ 3 ans) et une fois métamorphosée, l’adulte ne se nourrit plus et cherche uniquement à se reproduire.