Un article sur la cigogne blanche (Ciconia ciconia),
et je vous vois déjà penser que votre hydrobioloblogueuse est allée
travailler en Alsace… Et pourtant non… Mais alors pourquoi s’intéresser
à la cigogne dans un blog consacré à l’hydrobiologie ? De toute
évidence il s’agit d’une espèce qu’on connait sans la connaître…
Déjà, la cigogne était au bord de l’extinction en France dans les
années 70. En 1974, seuls 11 couples nicheurs sont encore présents en
France, dont 9 en Alsace. De nombreuses actions menées notamment par la
LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) ont permis un retour de l’espèce.
Aujourd’hui on compte environ 1700 couples. C’est donc avec émotion que
j’ai pu observer un couple nicheur lors de mon terrain en … Gironde !
L’Alsace est la première région d’accueil de l’espèce (341 couples) mais
vient ensuite la Charente Maritime (320 couples). La Gironde, proche de
ce département présente elle aussi des milieux favorables à l’espèce et
peut se situer sur un axe de migration. J’ai pris la photo suivante à
quelques kilomètres de la Gironde (le fleuve), à proximité du Verdon sur
mer (24 mai 2012).

En faisant une petite recherche bibliographique, j’ai alors découvert
une anecdote quant à son régime alimentaire. En Charente Maritime, les
cigognes se nourrissent essentiellement d’insectes
aquatiques, de courtilières et depuis récemment d’écrevisses
américaines (introduites) ! Nous revoilà donc à l’hydrobiologie !
Dans certaines parties de l’Espagne, des études ont même montré que
le pigment (caroténoïde) qui donne cette couleur rouge au bec et aux
pattes est aujourd’hui majoritairement synthétisé depuis l’astaxanthine
de l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii).
Ce charmant petit couple quittera certainement ce site à la fin du mois d’août pour rejoindre l’Afrique.
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