samedi 26 mai 2012

Belle rencontre avec une cigogne blanche

Un article sur la cigogne blanche (Ciconia ciconia), et je vous vois déjà  penser que votre hydrobioloblogueuse est  allée travailler en Alsace… Et pourtant non…  Mais alors pourquoi s’intéresser à la cigogne dans un blog consacré à l’hydrobiologie ? De toute évidence il s’agit d’une espèce qu’on connait sans la connaître…

Déjà, la cigogne était au bord de l’extinction en France dans les années 70. En 1974, seuls 11 couples nicheurs sont encore présents en France, dont 9 en Alsace. De nombreuses actions menées notamment par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) ont permis un retour de l’espèce. Aujourd’hui on compte environ 1700 couples. C’est donc avec émotion que j’ai pu observer un couple nicheur lors de mon terrain en … Gironde ! L’Alsace est la première région d’accueil de l’espèce (341 couples) mais vient ensuite la Charente Maritime (320 couples). La Gironde, proche de ce département présente elle aussi des milieux favorables à l’espèce et peut se situer sur un axe de migration. J’ai pris la photo suivante à quelques kilomètres de la Gironde (le fleuve), à proximité du Verdon sur mer (24 mai 2012).

Cigognes nichant

En faisant une petite recherche bibliographique, j’ai alors découvert une anecdote quant à son régime alimentaire. En Charente Maritime, les cigognes se nourrissent essentiellement d’insectes aquatiques, de courtilières et depuis récemment d’écrevisses américaines (introduites) ! Nous revoilà donc à l’hydrobiologie !

Dans certaines parties de l’Espagne, des études ont même montré que le pigment (caroténoïde) qui donne cette couleur rouge au bec et aux pattes est aujourd’hui majoritairement synthétisé depuis l’astaxanthine de l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii).

Cigognes nichant 2

 Ce charmant petit couple quittera certainement ce site à la fin du mois d’août pour rejoindre l’Afrique.

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